Comité central / Main committee : Nicole Vézina (Présidente du congrès). Élise Ledoux (Présidente du comité scientifique), Maud Gonella et Bénédicte Calvet
Comité d’organisation / Organizing Committee : Patricia Bélanger, Annie Boisclair, Alice Boisvert, Julie Dallaire, Jocelyne Dubé, Isabelle Gagné et Christian Pinsonnault
Registration : http://www.ace-ergocanada.ca/index.php?command=buildBlock&contentid=1099&lang=en
Inscription : http://www.ace-ergocanada.ca/index.php?command=buildBlock&contentid=1099&lang=fr_ca
La journée du 6 octobre est consacrée aux formations pré-congrès / The day of october 6 is devoted to the pre-conference workshop.
La traduction simultanée sera offerte dans toutes les sessions du 7 au 9 octobre / Simultaneous translation will be available in all sessions of october 7-9.
* Les salles sont soumises à changement
* The conference halls are subject to change
Accueil du comité d'organisation
Hommage à Fernande Lamonde
Barbara Silverstein
Pourquoi les taux d’accidents de ravail liés aux troubles musculo-squelettiques (TMS) sont-ils très différents parmi les milieux de travail qui font les « mêmes activités »?
Les données du système informatique de la commission des accidents du travail de l’État de Washington permettent de déterminer les taux de blessures et de maladies attribuables à un travail particulier auprès d’une population bien définie. Ces données servent à cerner l’ampleur, la répartition et le coût par secteur et sous-secteur d’activité ainsi que la taille de l’entreprise. Grâce à un indice de prévention pour classer l’ordre des sous-secteurs, puis les employeurs dans un sous-secteur, nous pouvons déterminer les « entreprises similaires qui font les mêmes activités », mais ayant des taux d’incidence très différents. Des ergonomes sont ensuite envoyés pour visiter les entreprises démontrant un taux élevé ou un taux faible d’incidence. Ces entreprises ne savent pas si elles font partie de la catégorie d’incidence élevée ou faible. Nous analysons ensuite plusieurs listes de contrôle abordant les facteurs de risque courants afin d’établir ceux qui correspondent fortement aux TMS. Nous effectuons également des entrevues auprès de travailleurs blessés, de représentants syndicaux et de cadres afin de vérifier comment ils reconnaissent les risques de TMS et leurs façons de les prévenir. Les rapports envoyés aux entreprises décrivent les risques et dangers potentiels et procurent des suggestions visant à les réduire. Les résultats relatifs aux différents aspects de cette étude seront abordés.
Why do workplaces doing the “same thing” have very different work-related musculoskeletal disorders (WMSDs) workers compensation injury rates?
The Washington State workers compensation (WC) system data allow determination of injury and illness rates for specific work-related injuries and illnesses in a well -defined population. We are using this data to identify magnitude, distribution and cost by industry sector and subsector and size. Using a prevention index (PI) to rank order subsectors and then employers within the subsector, we can identify “similar companies doing the same thing” but having very different incidence rates. We then send ergonomists to companies with high and low rates in the same subsector and size to try to identify reasons for the differences in rates, while they are “blinded” as to whether they are at a high or low ranked company. We are then testing a number of “checklists” of risk factors in common use to see which correlate well with the WMSD. We are also conducting injured worker interviews, as well as labor and management interviews regarding recognition and ways of addressing WMSD risks and hazards. Reports to the companies describe potential risks, hazards and potential hazard reduction suggestions. Findings from the different aspects of this study will be discussed.
Yves Roquelaure
Prévention intégrée des troubles musculo-squelettiques : quelles articulations?
La complexité des mécanismes des TMS et la diversité des modèles théoriques mobilisées par les préventeurs expliquent les difficultés de traduction des connaissances scientifiques acquises depuis une vingtaine d’années dans la pratique de l’intervention de prévention en entreprise. Cela traduit souvent un manque d’interactions entre les niveaux «macro» et «micro» d’approche de la question des TMS et la nécessité d’un dialogue renforcé entre les approches ergonomique, biomécanique et épidémiologique des TMS dans la production de connaissances et les actions de prévention.
L’analyse de l’activité déployée par les travailleurs peut alors jouer un rôle intégratif important en contribuant à articuler les connaissances dispersées (biomécaniques, psychosociales, organisationnelles, etc.) sur le(s) travailleur(s) en situation réelle de travail et favoriser ainsi la capacité des préventeurs et intervenants à intégrer les différents niveaux de prévention des TMS. Des exemples de prévention intégrée des TMS seront discutés lors de la présentation.
Integrated Prevention of Musculoskeletal Disorders: Which Joints?
The complexity of MSD mechanisms and the diversity of the theoretical models used by preventionists explain the difficulty in incorporating the scientific knowledge acquired in the last 20 or so years in prevention interventions in the workplace. This often leads to a lack of interaction between the “macro” and “micro” levels of the approach to MSDs and the need for greater dialogue between the ergonomic, biomechanical and epidemiological approaches in creating knowledge and taking preventive action.
Analyzing the activity performed by the workers can play an important integrative role by connecting scattered knowledge (biomechanical, psychosocial, organizational, etc.) on workers in actual work situations and thus help preventionists and stakeholders integrate the different MSD prevention levels. Examples of integrated MSD prevention will be presented and discussed.
François Daniellou
Par quels mécanismes les ergonomes cherchent-ils à transformer les situations de travail ?
Pour faire progresser la performance professionnelle des ergonomes, il importe d'identifier les mécanismes par lesquels ceux-ci influencent les situations de travail :
- En mettant en œuvre des connaissances scientifiques sur l'humain au travail ? Ce point de vue, largement revendiqué à l’échelle internationale, semble très dé calé par rapport aux recherches sur la pratique de l’ergonomie.
- En transformant les représentations des décideurs de l’entreprise sur les situations de travail ? La figure de l’ergonome « fournisseur de réalité » est particulièrement présente dans l’ergonomie de l’activité.
- En décalant les termes des négociations sur le travail ?
- En modifiant la structure même des processus de décision, les logiques en présence, les acteurs concernés, les domaines pris en compte ?
Des réponses à ces questions dépendent les contenus de formation : de quelles compétences doit-être dotée la personne de l’ergonome, qui mobilise dans l’action ses connaissances, sa subjectivité, ses
capacités stratégiques etc. ?
By what Mechanisms are Ergonomists Seeking to Change Work Situations?
To advance the professional performance of ergonomists, it is important to identify the mechanisms by which they influence work situations:
- By incorporating scientific knowledge about humans at work? This approach, while widely claimed around the world, seems very out of synch with the research on ergonomic practice.
- By changing how the company’s decision-makers represent the work situations? The image of ergonomists as “conveyors of the reality of the situation” is particularly prevalent in activity-based ergonomics.
- By staggering the work negotiations?
- By modifying the very decision-making structure, the logic used, people concerned and sectors taken into consideration?
The training content depends on the answers to these questions: what skills must the ergonomist possess, as a person who puts his/her knowledge, subjectivity, strategic skills, etc. into action?
Analyse des stratégies exécutées par les techniciens ambulanciers-paramédicaux en situations réelles de travail lors de déplacements de bénéficiaires de la civière-chaise vers la civière en assistance totale [ANALYSIS OF THE STRATEGIES USED BY PARAMEDICAL AMBULANCE TECHNICIANS IN ACTUAL WORK SITUATIONS, WHILE MOVING PATIENTS FROM A STRETCHER CHAIR TO A STRETCHER In FULL ASSISTANCE]
Larouche Dominique, Authier Marie, Prairie Jérôme, Hegg-Deloye Sandrine, Bellemare Marie, Corbeil Philippe
Identifier des facteurs professionnels de stress par l'analyse de la variabilité du rythme cardiaque : essais cliniques et étude ergonomique de terrain chez les opérateurs de 9-1-1
Duhalde Denis
A day in the life of a paramedic: A participatory approach to documenting the physical demands of paramedic work [UNE JOURNÉE DANS LA VIE D’UN AMBULANCIER : UNE APPROCHE PARTICIPATIVE POUR DOCUMENTER LES EXIGENCES PHYSIQUES DU TRAVAIL PARAMÉDICAL]
Coffey Brendan, MacPhee Renée, Doug Doug, Fischer Steven L.
Analyse du risque et des stratégies de l’embarquement de la civière dans l’ambulance [RISK ANALYSIS AND STRATEGIES FOR LOADING A STRETCHER INTO AN AMBULANCE]Prairie Jérôme, Plamondon André, Larouche Dominique, Hegg-Deloye Sandrine, Corbeil Philippe
Au-delà des incendies : la fluctuation de la charge de travail et ses liens avec la santé psychologique des pompiers [BEYOND FIRES: FLUCTUATING WORKLOAD AND ITS IMPACT ON THE PSYCHOLOGICAL HEALTH OF FIREFIGHTERS]
Villeneuve Maude
Dans le cadre de réflexions menées depuis quelques années, en ergonomie, autour des liens entre les enjeux psychosociaux et le travail, et les possibilités d’action sur l’organisation, un groupe francophone composé d’une trentaine de chercheurs (ergonomes, psychologues, médecins, épidémiologistes) et d’institutionnels (Institut de Santé au Travail, IRSST, ANACT, INRS, Ministère du travail), provenant de la Belgique, du Québec, de la France et de la Suisse, s’est mis en place il y a environ 2 ans. Ce groupe se réunit régulièrement afin de mettre en commun les problématiques traitées par chacun des membres et réfléchir aux modèles d’action.
Ces dernières années, des événements dans le monde du travail ont permis de faire émerger, au sein du débat public, la question des « risques psychosociaux ». Reconnaitre l’importance de la contribution du travail aux problèmes de santé est un aspect extrêmement positif de ce phénomène social. Néanmoins, la montée en puissance de cette problématique a pu « galvauder » le sens même des problèmes qui se posent dans les entreprises et peut soulever aujourd’hui des difficultés pour savoir ce que l’on doit traiter. Le stress, la charge mentale, les conflits interpersonnels, le harcèlement moral, la violence au travail, la santé psychologique : tous ces sujets peuvent être utilisés pour exprimer des problèmes de « risques psychosociaux ». Le risque est double :
- on peut ainsi considérer que le problème provient de personnes fragiles sur le plan psychique, ce qui entraine un isolement de certains ou des conflits entre les personnes. Dans ce cas, les moyens d’action se centrent sur l’accompagnement des personnes jugées « en difficultés » ou sur la gestion des conflits interpersonnels ;
- ou alors, valoriser une approche trop « hygiéniste » du risque : identifier les composantes « toxiques » de l’environnement (le style de management, la quantité de tâches à réaliser, les formes de relation avec les collègues, les horaires, etc.), les modifier, faire bouger quelques « indicateurs », et former les opérateurs à « prendre de la distance », à mieux gérer leur stress.
Or, le travail lui-même et le rapport que construit chaque salarié avec son travail sont la source d’une compréhension des problèmes de santé au travail. Leur prévention nécessite, nous semble-t-il, une autre approche, permettant de faire le lien entre les enjeux de production (du bien ou du service) et les enjeux de santé. Dans cette perspective, la question de la possibilité de bien faire son travail, pour tout salarié, quel que soit son niveau hiérarchique, nous paraît être une question fondamentale.
Dans ce cadre, l’objectif principal de ce symposium est de contribuer au débat autour de l’action en matière de risques psychosociaux. Pour ce faire, nous souhaiterions proposer une mise en débat de travaux réalisés par des chercheurs et des praticiens québécois et français.
[PATROL CAR LAYOUT: FROM AN ERGONOMIC VIEWPOINT]
[MOBILE ELBOW RESTS REDUCE STATIC LOAD IN THE UPPER TRAPEZIUS MUSCLES DURING PRECISION WORK]
Proteau Rose-Ange, Marchand Denis
Lower body bracing during kinematically constrained tasks [APPUI DU BAS DU CORPS LORS DE TÂCHES CINÉMATIQUEMENT RESTREINTES]
Cappelleto Jessica, Potvin Jim R
La kinésiologie, un outil au service de l'ergonome. L'ajout d'un exercice physique (la marche) aux postures statiques [KINESIOLOGY, A HELPFUL ERGONOMIC TOOL: ADDING PHYSICAL EXERCISE (WALKING) TO STATIC POSTURES]
Taillefer François, Boucher Jean P., Comtois Alain-Steve, Zummo Michel, Savard Roland
Chez les manutentionnaires, certaines caractéristiques individuelles comme l’âge, le sexe, l’anthropométrie et la spécialisation sont reconnues pour influencer la capacité de manutention manuelle. Plusieurs normes en ergonomie intègrent d’ailleurs ces considérations pour moduler les limites de charge acceptables. Or, l’expérience et l’obésité devraient-elles également en faire partie ? Et comme nt intégrer ces connaissances dans la pratique afin de mieux tenir compte de la diversité des populations dans les milieux de travail ? Le raffinement de ces connaissances peut conduire à élargir l’éventail des caractéristiques individuelles significatives en manutention de charges. Voici quelques exemples de caractéristiques qui seront discutées dans ce symposium.
Comme le rappellent Denis et ses collaborateurs, les caractéristiques individuelles qui influencent la manutention sont encore plus diverses si on inclut la latéralité, la force, l’entraînement, les blessures antérieures, l’état de fatigue du moment, etc. Une avenue d’intervention consistant à passer par des critères d’embauche n’est donc pas envisagée. Comme le rappellent Corbeil et ses collègues, ces connaissances posent un défi que l’ergonomie résume en ces termes : adapter la tâche à l’humain plutôt que l’humain à la tâche.
Concernant l‘obésité, Corbeil et al. montrent, lorsqu’une surcharge pondérale est présente à la hauteur du tronc chez le manutentionnaire, que le moment de force à la région lombaire est augmenté par l’effet de bras de levier. Le risque de trouble musculo-squelettique est accru pour le dos. Le surpoids corporel s’inscrit donc parmi les caractéristiques individuelles anthropométriques significatives en manutention. M. Corbeil examine également si ces effets de l’obésité sont modulés par l’expérience en manutention, comme cela se passe généralement pour la caractéristique de l’âge (qu’aborde par ailleurs Denys Denis).
Le chercheur André Plamondon s’intéresse également à la notion de chargement lombaire. Il compare des novices et des experts, hommes et femmes, et démontre notamment que le chargement lombaire est plus faible chez les femmes en raison des différences anthropométriques entre les deux groupes. Sur des tâches simples de manutention (soulevé de boîte à quelques cm du sol), André Plamondon établit que l’expertise ne réduit pas de manière importante la charge externe au dos.
Or, pour les intervenants des milieux de travail, qu’est-ce qui peut réduire significativement la charge externe au dos tout en tenant compte de la diversité des populations ? Les auteurs Corbeil et Plamondon suggèrent notamment, comme avenues d’intervention premières, de diminuer le poids des charges et d’agir sur la hauteur de saisie.
Toutefois, comme le précise Julie Côté, le travail des manutentionnaires n’implique pas toujours des tâches s’approchant de leurs capacités maximales. Il y aurait donc lieu de regarder de façon plus approfondie de quelle façon les hommes et les femmes s’y prennent pour accomplir une tâche où des charges plus légères sont manipulées. Par une revue critique de la littérature, Julie Côté expose de nouvelles considérations relatives à l’endurance, la fatigue et la douleur chez les hommes et les femmes.
D’autre part, les situations de manutention peuvent être elles-mêmes tellement variables que leur caractère imprévisible et contraignant constituent pour les manutentionnaires un problème à résoudre. Denys Denis expose un certain nombre de principes fondamentaux qui sont mis en œuvre dans la
manutention. Ces principes s’acquièrent par l’expérience ou par une formation
et remettent en question l’idée qu’il puisse exister une technique unique.
Ce symposium permettra d’exposer de nouvelles connaissances issues de la recherche scientifique puis d’échanger sur les moyens d’intégrer ces connaissances afin de mieux tenir compte de la diversité des populations dans les milieux de travail. Il comporte quatre (4) conférences thématiques suivies d’un bilan récapitulatif axé sur des moyens concrets ainsi qu’une période d’échange avec la salle.
[Un Ensemble de données fusionnées sur l’exposition physique, provenant de multiples sites de recherche, destiné à une étude du SYNDROME DU CANAL CARPIEN lié au travail ]
[L’Intervention ergonomique dans le processus de réadaptation au travail pour un retour au travail sain et durable des travailleurs après un trouble musculosquelettique]
Nastasia Iuliana, Toulouse Georges, Ciboratu Ana
The role of public health in the prevention of work-related musculoskeletal disorders (WMSD): Implementation evaluation of a province-wide public health program for the prevention of WMSD [LE RÔLE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DANS LA PRÉVENTION DES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES (TMS) ASSOCIÉS AU TRAVAIL : ÉVALUATION DE L’IMPLANTATION D’UN PROGRAMME DE SANTÉ PUBLIQUE DANS L’ENSEMBLE DE LA PROVINCE POUR LA PRÉVENTION DES TMS LIÉS AU TRAVAIL]
[PACKAGING IN THE AGRI-FOOD SECTOR: THE COMPLEXITY OF A SIMPLE TASK]
Le travail saisonnier constitue un aspect important du marché du travail dans de nombreux pays. Les emplois saisonniers sont présents dans les secteurs primaires (construction, agriculture, pêche, foresterie, etc.), y compris la transformation, ainsi que dans certaines divisions du secteur des services, notamment le tourisme, et à une certaine échelle dans le secteur de la vente au détail. Le travail saisonnier est reconnu comme une forme de travail précaire ou atypique. Un nombre croissant de recherches ont pour but d’examiner la relation entre la santé et la sécurité du travail (SST) et les emplois précaires. Cependant, relativement peu de recherches font l’examen systématique de la SST dans l’emploi saisonnier.
L’objectif principal de ce symposium sera de discuter des caractéristiques du travail saisonnier et des travailleurs saisonniers, des enjeux et des défis généraux et particuliers (notamment ergonomiques) en matière de santé et de sécurité associés à ce type de travail. Nous nous concentrerons sur le travail saisonnier dans les secteurs primaires. Des chercheurs et des professionnels de deux pays où le travail saisonnier est courant (Canada, France) se rassembleront dans le cadre de ce symposium. Étant donné la nature multidisciplinaire des enjeux et des défis liés à la compréhension de la relation entre le travail saisonnier et la SST, le sujet sera abordé sous différents angles disciplinaires (ergonomie, sociologie, médecine, épidémiologie, biomécanique). Des exemples seront tirés de multiples secteurs primaires industriels (pêche, agriculture, viticulture, etc.).
Le symposium s’ouvrira sur un aperçu de la recherche actuelle liée à cette forme de travail précaire et sur les caractéristiques des travailleurs saisonniers. En nous appuyant sur les résultats de recherches récentes sur ce sujet, nous explorerons ensuite les questions suivantes : les caractéristiques des travailleurs saisonniers, y compris les travailleurs migrants; les ressources ergonomiques et de santé au travail dans les régions rurales : les défis et les besoins; les défis d’intervention ergonomique liés au travail saisonnier; et les approches méthodologiques pour la protection de la santé durable dans le travail saisonnier.
Le symposium mettra en lumière les connaissances et les outils utiles tant pour les ergonomes que dans le domaine de la santé et de la sécurité du travail en général.
[UNDERSTANDING THE WORK OF LAUNDRY EMPLOYEES: PREVENTING RATHER THAN HEALING]
Prévention des TMS en milieu de travail: la mobilisation des acteurs par la formation participative [PREVENTING MSD IN THE WORKPLACE: MOBILIZING STAKEHOLDERS THROUGH PARTICIPATORY TRAINING]
Lord Marie-Michèle, Therriault Pierre-Yves
Employee participation in change: Process evaluation and observation outcomes [LA PARTICIPATION DES EMPLOYÉS AU CHANGEMENT : RÉSULTATS DE L’ÉVALUATION ET DE L’OBSERVATION DU PROCESSUS]
Van Eerd Dwayne, Ferron Era Mae, Elia Teresa D., Munhall Claire, Amick III. Benjamin
"Représenter" le travail et les travailleurs : Le cas d’une mission d’un CHSCT de la SNCF [“REPRESENTING” WORK AND WORKERS: THE MISSION OF AN SNCF CHSCT]
Poley Yann, Petit Johann
Economic evaluation of a participatory ergonomics intervention in a textile plant
Tompa Emile, Dolinschi Roman, Natale Julianne
Intervention sectorielle et participative : une démarche commune pour répondre à la diversité [SECTORAL AND PARTICIPATORY INTERVENTION: A COMMON APPROACH TO DIVERSITY]
Kaya Aysa, Seutin Déborah, Lempereur Ingrid, Majery Nicole
La reconnaissance des lésions professionnelles pour fins d’indemnisation est un domaine dans lequel l’ergonome peut être appelé à intervenir, mais quel peut être exactement son rôle ?
En admettant que la prévention des troubles-musculo-squelettiques dans les entreprises passe nécessairement par une reconnaissance des liens possibles entre le travail et le développement de ces lésions, on comprend que leur reconnaissance au niveau juridique peut devenir un enjeu majeur de la prévention. Quel usage fait-on de l’ergonomie dans nos systèmes de compensation des lésions professionnelles ?
De façon classique, l’intervention ergonomique se construit autour d’une demande provenant d’un milieu de travail exprimant le besoin de trouver des solutions permettant d’améliorer des situations de travail. La formation des ergonomes vise principalement à développer des compétences pour être en mesure de comprendre l’activité de travail et les contraintes ou risques qui y sont associés, identifier les déterminants à l’origine de ces contraintes, élaborer et accompagner l’entreprise dans des projets de transformation en vue de la prévention des risques et du maintien de la santé. Lorsqu’un-e ergonome est appelé-e en tant qu’expert-e dans un dossier juridique concernant la reconnaissance ou non d’une lésion, quelles sont les attentes vis-à-vis de son expertise ?
Quels sont les connaissances et les outils dont dispose l’ergonome pour être en mesure de jouer un rôle non pas dans l’amélioration des situations de travail, mais dans la démonstration des liens possibles entre les conditions du travail d’une personne et le développement de sa lésion musculo-squelettique ? Les connaissances actuelles sont-elles suffisantes ? Quel type d’intervention ergonomique est-il possible de développer pour répondre à ces demandes d’expertise ?
Ce symposium vise principalement à mieux comprendre et définir quel peut être le rôle de l’ergonome dans le système juridique d’indemnisation des personnes atteintes de lésions musculo-squelettiques attribuables au travail.
Suite à la prestation de trois conférences, deux praticiennes exposeront leur point de vue et une table ronde réunira les cinq participantes pour un débat avec la salle
Dans le contexte actuel de vieillissement de la population et de transition de la main-d’œuvre, la diversité des âges occupe une place importante dans les enjeux du travail et des organisations. Cette diversité soulève plusieurs problématiques dont le maintien en emploi des travailleurs expérimentés et l’usure au travail, l’évolution des conditions de travail associées à cette diversité ainsi que l’intégration des nouveaux travailleurs et la transmission du savoir de métier et de prudence.
Ce symposium propose de réunir des chercheurs de différents pays (Belgique, France, Portugal et Canada) qui travaillent sur cette question de la diversité des âges. De façon plus précise, ces travaux abordent la question de la diversité dans une perspective de relations entre âges, travail, santé et expérience. Cette rencontre s’inscrit dans une volonté d’échanger et de mettre en lien les chercheurs de divers pays autour de cette perspective sur la diversité des âges.
Les sujets abordés par ces conférences seront l’évolution des conditions de travail dans le temps en fonction de l’âge, la prolongation de la vie active et les activités de transmission et d’intégration des nouveaux travailleurs.
[INTEGRATION OF ERGONOMIC AND OCCUPATIONAL HEALTH AND SAFETY ASPECTS IN A LEAN PROJECT AT THE SHERBROOKE UNIVERSITY MEDICAL CENTRE]
TRAINING FAVOURING ROTATION: ERGONOMIC Intervention IN A PAPER CONVERSION PLANT]
Faisons-nous le mieux possible lors des congrès de l’association canadienne d’ergonomie ?]
Perspectives pour une stratégie de diversification des pratiques en ergonomie [IDEAS FOR AN ERGONOMIC PRACTICE DIVERSIFICATION STRATEGY]
Van Belleghem Laurent
Forging a common path for standard ergonomics practices
Taylor Carrie, Hoodless Karen P., Barnwell Annie, Reider Vanessa
Aider l'ergonome à réfléchir sur sa pratique, l'évaluer, affiner son jugement professionnel et renforcer ses interventions, points de repères et de comparaison [HELPING ERGONOMISTS REFLECT ON THEIR PRACTICE, EVALUATE IT, HONE THEIR PROFESSIONAL JUDGEMENT AND REINFORCE THEIR INTERVENTIONS: POINTS OF REFERENCE AND COMPARISON]
Chaubet Philippe
Suivre ou anticiper les attentes ? Vers de nouvelles formes du conseil en ergonomie
Tran Van Arnaud, Morlet Thierry
L'ergonome d'entreprise et son client [IN-HOUSE ERGONOMISTS AND THEIR CLIENT]
Marier Micheline
The distribution of ergonomics policies and practicies across organizations in Ontario
(Texte non déposé encore)
L’ergonome, pour transformer le travail, doit se confronter aux représentations de ses interlocuteurs, soit pour les faire évoluer, soit pour les renforcer. Le changement de ces représentations est souvent un passage obligé pour la transformation des situations de travail. Il peut être présenté comme inhérent à l’intervention ergonomique, bien qu’il le soit tout autant lorsque l’on se situe dans des perspectives plus larges d’interventions en santé au travail. Cependant, dans l’intervention ergonomique, l’analyse de la demande, l’animation des groupes de travail et l’implantation des solutions sont des moments privilégiés où se jouent les ajustements sur l’objet de travail et les ententes des personnes concernés pour poursuivre la démarche. L’ergonome comme intervenant développe toujours des stratégies pour notamment favoriser la compréhension qu’ont les acteurs de l’entreprise des questions relatives au travail et/ou celle liée à la prévention en santé et sécurité.
Mais, la demande à laquelle répond l’ergonome et qui lui permet de mettre en place une démarche, est toujours le fruit d’une histoire, d’un cheminement Cette demande peut être comprise comme une étape d’un processus déjà engagé, d’évènements organisationnels, d’opportunités saisies, mais elle peut également être comprise comme l’un des résultats des interventions d’acteurs institutionnels, ergonomes ou non, qui sont intervenus en amont pour mobiliser la ou les personnes influentes de l’entreprise demandeuse. Ces histoires ne sont que peu objectivées, mais on pressent qu’elles reposent sur des stratégies et des compétences acquises par expérience, compte tenu des ressources et des statuts. Or ce qui est en jeu ici, c’est de mieux comprendre les leviers sur lesquels ces intervenants ont pris appui pour qu’une demande en matière de prévention de la santé puisse s’exprimer et aboutir. Ce symposium s’interrogera sur les relations entre intervention et représentations et plus particulièrement dans les contextes où la demande d’intervention ergonomique n’existe pas encore.
Ce symposium a pour objectif de présenter les réflexions déjà engagées et de permettre la discussion avec les ergonomes et les professionnels en SST, afin de poursuivre ce travail d’élucidation. Pour cela, il est organisé en deux temps :
Ce symposium ouvre l’échange avec les professionnels de l’intervention en SST, (ergonomes, intervenants institutionnels) sur la dimension de mobilisation des représentations des acteurs.
Comme cette dimension n’est pas stabilisée, elle mérite d’être débattue avec les professionnels. C’est pourquoi l’organisation de ce symposium privilégiera un débat ouvert avec les participants.
La mise en œuvre de l’approche relationnelle de soins par des préposés aux bénéficiaires lors de soins d’hygiène, et les facteurs qui l’influencent [IMPLEMENTATION OF THE RELATIONAL APPROACH TO CARE BY ORDERLIES DURING PERSONAL HYGIENE CARE AND THE INFLUENCING FACTORS]
Lenelle Amélie, Bellemare Marie, Trudel Louis, Feillou Isabelle, Viau Guay Anabelle, Desrosiers Johanne
Quand les indicateurs de gestion dégradent le travail : cas des préposés aux bénéficiaires en Ontario [WHEN MANAGEMENT INDICATORS MAKE WORK HARDER AND LESS SATISFYING: THE CASE OF PERSONAL SUPPORT WORKERS IN ONTARIO]
Chadoin Martin, Messing Karen, Daly Tamara, Armstrong Pat, Naidoo Vishaya, Rowell Charlotte, Syed Iffath, Lowndes Ruth
Diversifier la méthodologie pour mieux cibler le phénomène complexe de la souffrance au travail : les grilles d’observation des soignants [DIVERSIFYING THE METHODOLOGY TO BETTER TARGET THE COMPLEX PHENOMENON OF SUFFERING AT WORK: THE OBSERVATION TABLES USED BY CAREGIVERS]
Isabelle Lacharme
Assessment of musculoskeletal disorder risk with syringe use and hand tasks in chemotherapy nurses and pharmacy assistants [ÉVALUATION DU RISQUE DE TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES ASSOCIÉS À L’UTILISATION DE SERINGUES ET AUX TÂCHES MANUELLES CHEZ LES INFIRMIÈRES ET LES ASSISTANTS EN PHARMACIE DANS LE DOMAINE DE LA CHIMIOTHÉRAPIE]
MacDonald Victoria L., Keir Peter J.
La construction sociale extra-muros : le cas des médecins-résidents au Québec [EXTRAMURAL SOCIAL CONSTRUCTION: THE CASE OF QUEBEC MEDICAL RESIDENTS]
Rioux Richard, Ledoux Élise, Aurousseau Chantal
Réaction a une poste de travail programmable et à déplacement automatique parmi des Analystes et des tele opérateurs au centre 911]
AGENCEMENTS DE BUREAUX RÉGLABLES ET INTERACTIFS : ANALYSE DES POSTURES ÉVOQUÉES, DES EXIGENCES PHYSIQUES ET DU CONFORT DE L’UTILISATEUR]
MSD AND OFFICE AUTOMATION: DEVELOPMENT OF A TOOL FOR TRAINING AND WORKPLACE CHARGE-TAKING]
HEURISTIC INSPECTION TO ASSESS PERSUASIVENESS OF TEACHING INTERFACES]
-English follow-
L’évaluation des interventions conduites en milieu de travail constitue un enjeu majeur pour améliorer l’efficacité de la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) : apprendre de ses actions sur la base de données fiables, généraliser des résultats à d’autres contexte d’intervention, négocier des périmètres d’intervention et des possibilités de transformations de plus en plus ambitieuses auprès des employeurs. Il devient essentiel de rencontrer tous ces objectifs, mais ils supposent la capacité de l’intervenant à s’interroger et à démontrer l’apport de l’intervention ergonomique à la prévention. Pour mener des projets portant sur l’évaluation des interventions en ergonomie, il apparaît important d’adopter une approche interdisciplinaire et de chercher l’apport méthodologique de divers champs de recherche et disciplines (recherche évaluative, épidémiologie, sciences de la gestion, sociologie).
Pour autant, la question de l’évaluation des interventions ergonomiques reste une question scientifique actuelle. L’enjeu de ce symposium vise à faire un point quant aux perspectives qui se dessinent pour l’évaluation des interventions ergonomiques et à engager une discussion sur les différentes approches possibles disciplinaires et interdisciplinaires qui pourrait enrichir la confrontation de points de vue.
Nous souhaitons aborder les thèmes suivants :
- Evaluer une intervention ergonomique suppose préalablement de se mettre d’accord sur ce qu’est l’intervention ergonomique. Dans la littérature, plusieurs approches co-existent, depuis l’implantation d’un dispositif technique à grande échelle (par exemple, un nouveau siège pour 400 salariés d’une même grande entreprise), à la conduite d’une intervention complexe (participative, multifactorielle, aux enjeux spécifiques). L’intervention ergonomique ne renvoie pas aux mêmes pratiques et défis dans ces différents cas de figures. La question de l’évaluation peut-elle alors se poser de manière identique ?
- Quelle est la contribution des outils quantitatifs à l’évaluation des interventions ergonomiques ? De quelle façon le suivi des symptômes de TMS des salariés peut être une forme d’évaluation des interventions, alors que le lien travail/santé est complexe avec des effets diachroniques difficiles à documenter ? L’ergonome doit-il accepter d’assumer des résultats (les symptômes des travailleurs) qui dépendent de nombreux paramètres sur lesquels il ne peut agir ? Quels autres indicateurs plus adaptés peut-on élaborer ? Peut-on trouver des indicateurs intermédiaires ?
- Comment passer de l’étude de cas (intervention dans une entreprise) à la généralisation scientifique ? La prévention suppose la prise en compte des enjeux locaux et singuliers des situations de travail et des personnes. Cependant, l’enjeu scientifique est la généralisation. Quelle est la contribution de l’intervention ergonomique complexe à la connaissance scientifique ?
- En quoi nos conceptions de la prévention selon les modèles d’intervention influencent-elles la production des connaissances scientifiques ? Comment peuvent dialoguer les différentes approches et les différentes disciplines pour améliorer l’efficacité de la prévention ?
Evaluation of ergonomic interventions aiming for the prevention of MSDs: challenges and perspectives
The evaluation of interventions carried out in the workplace is a major issue to improve the effectiveness of the prevention of musculoskeletal disorders (MSDs). This evaluation of intervention allows for ergonomists to learn from their own actions on the basis of reliable data, and to generalize results to other intervention contexts. It also allows ergonomists to explore the boundaries of what can be done in interventions and the possibilities of transformations in order for them to become more and more ambitious.
It becomes essential to meet all these goals, but they imply the capability of the ergonomist to question himself or herself and his or her ability to demonstrate the contribution of ergonomic intervention to prevention of MSDs. To carry out projects on the evaluation of ergonomics interventions, it seems to be important to debate from an interdisciplinary approach and seek potential methodological contributions of various research fields and disciplines (evaluative research, epidemiology, management science, sociology).
The question of evaluation of ergonomic interventions remains a current scientific issue. The aim of this symposium is to make a point about the prospects that are emerging for the evaluation of ergonomic interventions. It is also our main goal to initiate a discussion on the various disciplinary and interdisciplinary approaches that could enrich the confrontation of views.
We wish to address the following topics:
- Evaluate an ergonomic intervention presupposes to agree on what an ergonomic intervention is. In the literature, several approaches co-exist, from the implementation of a large-scale technical device (eg, a new chair for 400 employees of a company) to the conduction of a complexe intervention (participative, multifactorial, specific issues). The ergonomic intervention does not return to the same practices and challenges in these different scenarios. So, can the issue of assessment be asked equally ?
- What is the contribution of quantitative tools for the evaluation of ergonomic interventions? How monitoring MSD symptoms of employees can be a form of evaluation of interventions, while work / health relationship is complex and has diachronic effects which are difficult to document? How to assume results (symptoms of workers) that depends on many parameters that ergonomist can not influence? What other more appropriate indicators can be developed? Can we find intermediate indicators ?
- How to go from the case study (intervention in a company) to scientific generalization? Prevention involves taking into account local issues and unique work situations and people. However, the scientific challenge is generalization. What is the contribution of the complex ergonomic intervention to scientific knowledge?
- How do our approaches of prevention influence the production of scientific knowledge? How can debate different approaches and disciplines to improve the effectiveness of prevention?
IMPROVING WORKING CONDITIONS AT THE ANIMAL SKINNING WORK STATION]
DIVERSITY OF WORK-FAMILY BALANCE PRACTICES IN THE CONTEXT OF NON-STANDARD SCHEDULES: A DIALOGUE BETWEEN ERGONOMICS AND COMMUNICATION]
“INDIVIDUALIZED” INTERVENTION: A GATEWAY TO VERY SMALL, SMALL AND MEDIUM-SIZED BUSINESSES?]
Neuromuscular fatigue at the workplace resulting from prolonged activity has been described as a multidimensional construct, affecting the overall state of the whole organism that is generally multi-causal with psychological, socioeconomic, and environmental factors. Acutely, neuromuscular fatigue increases discomfort, impairs motor control and performance, and may affect productivity and quality of services or products. Long-term, neuromuscular fatigue is hypothesized to be a precursor to MSDs – work-related musculoskeletal disorders- and may lead to chronic fatigue syndrome and myalgia. In Canada, persistent work-related fatigue has been reported among 15% male and 20% female workers.
Neuromuscular fatigue may be a relevant biomarker for cumulative exposure to repetitive and/or sustained work, which can be documented by a range of physiological and electrophysiological measurements. Consequently, fatigue may be a useful risk indicator and a design and evaluation tool. However, since fatigue manifests in many forms, a single test to measure a single function might not be a feasible approach. Additionally many fatigue measures are invasive or require specialized equipment.
Bien que les ergonomes se situent le plus souvent au niveau de la prévention primaire et secondaire (identification des risques présents dans le travail des personnes et dépistage des symptômes) pour répondre à des demandes des entreprises, les ergonomes s’intègrent de plus en plus aux équipes interdisciplinaires visant la prévention tertiaire, soit la réadaptation et le retour au travail sain et durable de personnes en situation d’incapacité. Cependant, l’intervention ergonomique telle que décrite par Guérin et al. (2006) et St-Vincent et al. (2011) ne s’est pas développé en considérant l’intérêt d’adopter une approche associant les préventions primaire, secondaire et tertiaire. Or, de plus en plus les chercheurs soulèvent la valeur ajoutée de l’intervention ergonomique dans le cadre de démarches de retour au travail des travailleurs après un trouble de santé (Kogi et al. 2012, Nastasia et al. 2011, Steenstra et al., 2011; Costa-Black et al. 2010, Shaw et al., 2009, Driessen et al. 2008). L’objectif premier de ce symposium est de croiser différentes perspectives des experts et des praticiens en ce qui concerne le potentiel et la faisabilité de l’intégration de la prévention et de la réadaptation de l’incapacité. Nous présenterons dans un premier temps un projet interdisciplinaire en cours s’intéressant à un modèle d’intervention visant l’intégration des différents types de prévention en milieu de travail. Une discussion sera ensuite ouverte entre les experts, les présentateurs et le public sur les perspectives de prévention intégrée dans la pratique de l’ergonomie.